La banque façonne et influence aujourd’hui toute la vie moderne. Au Maroc, elle est de naissance récente, mais les mécanismes juridiques de l’activité bancaire s’y imposent avec prégnance, ils se sont enrichis et modernisés à travers une législation dynamique pour se hisser au niveau des standards internationaux sans ignorer les
spécificités nationales.
La conformité (ou compliance) des acteurs bancaires, à un socle de règles et principes internationaux, s’impose de plus en plus comme domaine fondamental de la gestion (management) des institutions financières. Dans cet entretien, Abdelatif Laamrani, avocat aux barreaux de Paris, Casablanca et Montréal et docteur en droit de l’Université Paris 1-Sorbonne, décortique les subtilités du droit bancaire marocain.
Le foisonnement des acteurs en matière bancaire et dans le domaine du financement a-t-il des implications sur l’évolution du droit bancaire marocain ?
Il faudrait mettre en évidence le fait que le secteur bancaire national se développe d’une manière soutenue, sur la durée. Il est bien ancré dans le contexte international, et converge avec les normes et standards les plus pertinents en la matière. Preuve en est la multiplicité des acteurs, Lire plus
En Europe, pour répondre aux besoins bancaires d’une clientèle toujours plus mobile, versatile et exigeante et puisque selon une étude ancienne , mais démonstrative de cet état, citée par les Echos , près de 5% des Français changent de banque chaque année . Les clients des banques ont cherché à regrouper sur une seule interface (site internet et/ou application mobile) les informations sur les soldes et les opérations réalisées sur plusieurs ou l’ensemble de leurs comptes.
En effet, les milléniaux en particulier mais pas seulement eux, n’ont pas hésité à tester de nouveaux services de paiement faciles et répondant à leur mobilité et, par un effet d’entraînement et de bouche à oreille, le développement de banques en ligne comme Revolut , Lydia ou N26 et bien d autres s’est considérablement accéléré.